NUAGES DE POINTS - OBSESSIONS ET DISTILATIONS
IDA WILOT MAUS & TOMÁS BARBERÁ RAMALLO
ARCHIVES DE LA VILLE DE BRUXELLES
CAPS TITLE
08.11 > 06.12.24
Horaires d'ouverture : de lundi à vendredi de 8-16h
Localisation : Rue des Tanneurs 65 - 1000 Bruxelles
OUVERTURE EXCEPTIONNELLE NOCTURNE : 29/11/2024 8-21h
OUVERTURE EXCEPTIONNELLE WEEK-END : 30/11-01/12/2024 10-18h
OUVERTURE EXCEPTIONNELLE CE WEEK-END 30/11-01/12 ► 10-18H ►
C’est en se laissant égarer, circulant d’un étonnement à un autre, que cette exposition s’est construite. L’immensité du phénomène Archives de la Ville de Bruxelles, avec sa masse critique de documents ; les flux d’entrées et de sorties que cela génère. Tant du point de vue matériel, qu'humain laisse songeur.
Dans ce dédale de sens, chaque incursion renferme le potentiel d’une intuition plastique, d’un écho narratif nouveau. Passant et repassant par les mêmes rayonnages, nous constatons que tout ne s’y ressemble pas de jour en jour, d’heure en heure.
Grande scénographie mouvante, labyrinthe organique avec ses pulsions, ses ingestions et digestions, ses déchets, caillots, stocks et tumeurs, ses humeurs aussi comme des courants silencieux. Il est inconcevable de ne pas s’y laisser égarer. Alors le regard d’abord, les autres sens ensuite, se décloisonnent. Ils s’exportent à chaque plongée en un double mouvement in-extenso, il y a fusion entre la bête et les vagabondeurs.
Il y a épreuve du labyrinthe.
De ses profondeurs, nous ramenons des trésors qui parfois à la surface se sont tout bonnement décomposés comme s’ils n’avaient jamais existé ; vision d’artistes à propos d’un endroit fabuleux et effrayant.
Usant de divers gestes issus de l’architecture, de la sculpture en passant par ceux de la photographie, du dessin et de l’écriture ; nous rendons ici compte de notre arpentage de longue haleine, de nos glaneries inutiles, de nos heures perdues à vivre dans l’hétérotopie. Force est de constater que cet arpentage qui fut d’abord morphologique, devint une folle lecture rompant avec tous les usages du parcours linéaire. Ce livre est ici une sorte de grand leporello, ce livre étant le site même des archives.
L’exposition Nuage de Points dans sa dimension scénographique tente au sein même du décor des archives de faire ressentir le distillat dont nous avons su tirer l’essence tout au long de nos immersions. Elle est une invitation au parcours, aux pas qui sur eux reviennent et repartent. Une permission de l’incompréhensible à se faire jour dans toute sa poésie. Un aménagement pour la raison qui trop souvent fige le phénomène dans une plate dimension graphique. Dans un objet qui serait a priori connaissable, une donnée fixe, un point qui a lui seul pourrait rendre la dimension plastique d’une évanescence, d’un mirage, d’un nuage.